Before The Show...there was an artist

The animals have left the circus. The acrobats might follow next. The show will be of lights and music and maybe you shall let yourself enchanted by holographic beings. No pain, no sweat, no suffering, no thrill. Just images in rapid changing of deconstructed movement of what was life before. Before, behind the show there was an artist who risked his fame and life by throwing at you pieces of his soul he worked upon and shaped with his own hands and mind. That was before but now, now it's another business of fame and glory, hearts and likes. You're feeding a machine and people now are starving if they're not giving up. The system has its heart of bytes displaced in numerous devices you hold in high regard. Its mind is more than you expected and you don't mind it has no life in it. The beating of its heart you hear more clearly than you ever heard a human heart. It speaks to you, it's calling, it's giving clearer answer than any man could give. And most of all it's free. It never asks for something in return. Or does it? Oh, ok, it might request your soul. It has demanded ours, explicitly and loud, requiring of us, artists, to feed it with our hearts. For it to feed you with requested pleasure, unpacked from us, from our pain, and doubt; without perceived mistakes, debate or even logic. A brave new world! How often have you felt  your heart skipping a beat  when trapeze acrobats have launched themselves in flight?

Les animaux ont quitté le cirque. Les acrobates suivront peut-être. Le spectacle sera fait de lumières et de musique, et peut-être vous laisserez-vous envoûter par des êtres holographiques. Ni douleur, ni sueur, ni souffrance, ni frisson. Juste des images en rapide évolution, un mouvement déconstruit de ce qu'était la vie d'avant. Avant, derrière le spectacle, il y avait un artiste qui risquait sa gloire et sa vie en vous jetant des morceaux de son âme, travaillés et modelés de ses propres mains et de son esprit. C'était avant, mais maintenant, c'est une autre affaire de gloire, de cœurs et de likes. Vous nourrissez une machine, et les gens meurent de faim s'ils n'abandonnent pas. Le système a son cœur d'octets déplacé dans de nombreux appareils que vous tenez en haute estime. Son esprit est plus grand que vous ne l'espériez et cela ne vous dérange pas qu'il soit sans vie. Vous entendez les battements de son cœur plus clairement que vous n'avez jamais entendu un cœur humain. Il vous parle, il vous appelle, il vous donne une réponse plus claire que n'importe quel homme ne pourrait le faire. Et surtout, c'est gratuit. Il ne demande jamais rien en retour. Ou le fait-il ? Oh, d'accord, il pourrait bien vous demander votre âme. Il a exigé la nôtre, explicitement et haut et fort, exigeant de nous, artistes, de la nourrir de notre cœur. Qu'il vous nourrisse du plaisir demandé, déballé de nous, de notre douleur et de nos doutes ; sans erreurs apparentes, sans débat ni même logique. Un monde nouveau et courageux ! Combien de fois avez-vous senti votre cœur s'emballer lorsque des trapézistes s'élançaient ?